Continuer le blog ou pas…
Voilà mon gros dilemme du moment…
Déjà faire un blog, ça prend du temps ! Il faut prendre des photos, les mettre sur l’ordi, les retravailler, les redimensionner, les sélectionner (ben oui, parce qu’avec Boubou 1 réussie pour 20 floues), les charger sur le site… Il faut trouver l’inspiration, écrire les articles, les recommencer parce que le blog à bugué (grrrrrr)…
Et puis, bon, vous le savez, c’est moi qui écrit… pas Fred, pas Boubou, pas les autres… donc bon, le blog tient surtout à MON ressenti, pas toujours à la réalité exacte, mais à la façon dont j’ai vécu les choses… et moi, je sais qu’une soixantaine de personnes me lisent chaque jour, dont une partie de ma famille, celle de Fred, certains amis… et ben, croyez le ou non, c’est pas facile d’écrire quand on connait ses lecteurs… Parce qu’on voudrait que chacun y ait une part égale, parce qu’on ne veut pas vexer les uns ou les autres, on ne veut pas non plus les blesser parce qu’on les aime… Il faut donc cogiter, ménager sa plume, écrire, effacer, recommencer… pour au final, un résultat pas toujours comme on aurait aimé…
Ce blog, il décrit notre vie depuis le début du loft, quand je reviens en arrière, je m’étonne moi même d’avoir écrit ci ou ça il y a 2 ans… C’est un peu comme le livre ouvert de notre famille à nous…
Des fois, je suis triste, fatigué ou en colère, je voudrais l’écrire, pour poser les choses, pour les partager et peut-être du coup, les oublier un peu… mais je n’ose pas… qui veut lire la tristesse des autres, personne ! Je ne veux pas transmettre cela à ceux que j’aime…
Ce blog, il est à moi, Fred ne le lit pas, Eliott non plus (non jure !), et pourtant je m’y sens comme en cage… Je me demande parfois, pourquoi j’écris ce qu’on a comme légumes, ce qu’on mange, ces choses sans grand intérêt finalement… Je les laisse là, comme dans un journal de bord qui retranscrit aussi le quotidien d’une famille comme les autres…
En ce moment, ça va mal à la maison… personne ne le sait, on donne le change… on est comme les autres, avec des hauts, des bas, des différences… Seul Eliott illumine notre vie seconde après seconde et nous permet de tenir, de garder le sourire quoi qu’il arrive et d’avancer (pour lui…). Quand je relis la légèreté de mes mots parfois, je me demande comment mes mots peuvent si bien masquer mes maux… nos maux…
Je n’aime pas m’autocensurer, mais c’est plus fort que moi… en même temps, cela m’apprend à réfléchir avant d’écrire, à me poser, à être moins directe, moins tranchée (un de mes grands traits de caractère lol)… je n’oblige personne à le lire, les mêmes nouvelles sont disponibles en direct live par téléphone ou avec un coucou au loft… quand moi j’accepte de parler de notre vie privée, il y a aussi ceux qui veulent la lire, c’est à double sens…
Je n’aime pas être jugé, je voudrais partager sans avoir à prouver, à convaincre, à craindre le regard des autres… me voilà bien face à quelque chose d’impossible ! Poster sur la toile, c’est bien se soumettre au regard (parfois bien dur) de ses lecteurs…
Les gens le lisent, puis passent leur chemin, replongent dans leur quotidien… c’est un échange bien triste finalement, puisqu’il ne va que dans un sens… un monologue… comme un coup de fil ou un café est bien plus chaleureux ! (mais bien plus rare aussi malheureusement…) Finalement, dans l’histoire, à vouloir partager, nous voilà bien seuls…
Cet article ne vise personne, c’est un genre de pensée générale pour m’aider à y voir plus clair… je n’avais jamais réalisé que finalement, loin de resserrer les liens avec les autres, ce blog pouvait avoir l’effet inverse… et c’est en l’écrivant que je m’en rends compte…
Bref, je ne sais pas ce qu’il adviendra du blog, de nous…